Aufildurhin - Au fil du Rhin, le club nucléaire d'EDF et d'EnBW


Veröffentlicht am 09.11.2007 in der Kategorie version francais von Axel Mayer

Aufildurhin - Au fil du Rhin, le club nucléaire d'EDF et d'EnBW



C'est par la voie du soi-disant "club de l'environnement" nommé "Au fil du Rhin" de Fessenheim qu'EDF et EnBW, les deux exploitants de centrales nucléaires, tentent de récupérer la notion du développement durable, et de diviser le mouvement écologiste.

Alors que la campagne pour la construction du nouveau réacteur EPR dirigée par Siemens et Framatome en France et également en Allemagne, prône "l'énergie nucléaire durable", l'association "Au fil du Rhin" roule sous le couvert de la notion du développement durable.

A coup d'argent et d'offres alléchantes, EDF et EnBW essaient d'enrôler les associations écologistes régionales dans cette nouvelle "organisation environnementaliste". Cependant, Alsace Nature et le BUND, section allemande des Amis de la Terre, refusent toutes les deux d'adhérer à l'association "Au fil du Rhin", servant de couverture à l'industrie nucléaire.

EDF et EnBW misent sur la vénalité du mouvement écologiste. En Alsace, EDF verse déjà beaucoup d'argent aux municipalités et aux associations afin de s'acheter l'acceptation des riverains et de la région concernant la centrale nucléaire de Fessenheim. "Au fil du Rhin" est censé faire de même dans le milieu des associations écologistes et des groupes d'action. Mais ce club n'est que le début d'une campagne de désinformation gigantesque à long terme. Tout comme aux Etats-Unis, le lobby nucléaire installe progressivement des groupes d'action dirigés par l'industrie. C'est en partie déjà le cas si on prend l'exemple des associations anti-éoliennes.

Quant à la construction de nouvelles centrales nucléaires en France, il s'agit d'un marché d'environ 200 milliards d'euros. Disposant apparemment d'un budget illimité, la campagne de pub pro-nucléaire n'englobe pas seulement les groupes d'action dirigés par l'industrie, mais aussi les mensonges de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), en passant par le "greenwash", jusqu'aux soi-disants certificats "de l'environnement" comme "ISO 14001"

Jean-Jacques Rettig (CSFR)
Jean Paul Lacôte (Alsace Nature)
Axel Mayer (BUND)