Rhodia: Dangereuse défaillance dans le système de sécurité chez Rhodia Chalampé / Rhodia S.A.


Veröffentlicht am 08.12.2003 in der Kategorie version francais von Axel Mayer

Rhodia: Dangereuse défaillance dans le système de sécurité chez Rhodia Chalampé


Aux représentants de la presse

La presse a fait paraître une série d'articles, le 4 décembre 2003, après le point presse du directeur général de l'usine Rhodia Chalampé concernant la fuite de cyclohexane d'il y a un an.

L'incident de décembre 2002 a coûté, jusqu'à aujourd'hui, 3 millions d'euros à l'usine de Chalampé. Un million d'euros supplémentaires au minimum sont prévus afin de résorber complètement la pollution.

Le volume exact de la fuite ? De 850 à 1200m3, nous dit-on ? Jusqu'à aujourd'hui, l'entreprise est dans l'incapacité de donner un chiffre. Qu'une telle quantité ait pu s'échapper est un scandale, mais ce qui est encore plus scandaleux, c'est la politique d'information de la direction de l'entreprise. L'ampleur réelle de l'incident et les conséquences concernant la population furent soit voilées, soit minimisées. L'information donnée à l'origine par la direction ("elle ne voulait pas inquiéter la population pendant la période de Noel") ne peut se laisser interpréter autrement

D'après la direction de l'usine, les causes de l'incident sont multiples. Entre autres, l'absence d'un traceur de vapeur (peu coûteux) qui a provoqué un incident s'élevant d'ores et déjà à 4 millions d'euros et qui risque de polluer la nappe pendant longtemps. Cet incident fait partie d'une longue liste d'autres incidents dangereux tels que, par exemple, l'émission d'acide cyanhydrique dans l'atmosphère.

Les associations de protection de l'environnement et de la nature pensent que le système de sécurité est obsolète ou qu'il fait les frais d'économies. Cela ne devrait pas arriver dans une entreprise moderne qui produit de grosses quantités d'acide cyanhydrique.

Le site chimique de Chalampé présente un risque élevé de catastrophe. De notre point de vue, différent de celui de la direction de l'usine, le risque d'incendie et d'explosion était considérable lors de l'incident de décembre 2002. Si une partie du cyclohexane s'était enflammée, cela aurait entraîné une explosion importante, avec la présence, entre autres, de grosses quantités d'acide cyanhydrique.

Selon Alsace Nature et le BUND, la réparation des dommages provoqués par l'incident n'est pas suffisante. Alsace Nature et le BUND exigent que :

- La technologie vieillissante utilisée sur le site de Rhodia doit être rénovée le plus rapidement possible, et ceci sous la surveillance d'un groupe d'experts critiques et indépendants. Ces experts externes devront faire l'analyse précise de cet incident et de ceux qui ont eu lieu durant le passé.

- La politique de l'information concernant les entreprises qui travaillent dans la région avec des produits dangereux doit être améliorée.

- Les mesures de sécurité doivent être controlées de façon plus sérieuse pas les administrations concernées.

- Il faut développer un concept de sécurité transfrontalier qui ne concerne pas uniquement l'entreprise Rhodia, mais aussi toutes les autres entreprises de la région qui travaillent avec des produits dangereux, et ce de telle façon qu'un plan particulier d'intervention transfrontalier puisse fonctionner rapidement en cas d'accident.

Contact presse : Jean-Paul LACÔTE

Fiche de données de sécurité MERCK Eurolab selon la Directive Européenne 91/155/CEE



Cyclohexan : Identification des dangers

Facilement inflammable / Effets biologiques : Toxique pour organismes aquatiques. / Danger pour l'eau potable en cas de pénétration de quantités importantes dans le sol et/ou les eaux naturelles.